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 Hayashi Mitsu

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Hayashi Mitsu
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Hayashi Mitsu


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MessageSujet: Hayashi Mitsu   Hayashi Mitsu EmptyJeu 22 Mar - 16:46

  • Nom, Prénom : Hayashi (Forêt) Mitsu (Lumineuse)
  • Age, Date de Naissance : 18 ans, 11 Septembre
  • Sexe : Féminin

  • Origine géographique, sociale : Japonaise. Niveau social extrèmement bas mais elle a reçut une bourse de l'état pour pouvoir entrer à l'université.

  • Caractère:


    Générosité :

    (L. Generositas, -atis)
    Nom féminin singulier


    Qualité de quelqu'un, de son action, qui se montre bienveillant, clément, indulgent;
    Magnanimité, grandeur d'âme.
    Avoir la générosité de ne pas profiter de ses avantages.

    Disposition à donner avec libéralité; qualité du don, du geste ainsi fait;
    Largesse, libéralité.
    Une générosité sans bornes qui mène à la ruine.


    Mitsu n'est pas le genre de fille qu'on remarque au premier abord. Renfermée, calme et silencieuse, c'est presque si elle ne passerait pas pour une ombre si elle en avait les moyens. D'autant que la jeune fille semble être légèrement agoraphobe car il est impossible pour elle de parler avec quelqu'un sans bégayer, et mieux vaut ne pas lui demander de regarder son interlocuteur. Elle préfère autant fixer ses pieds et rougir en restant cachée derrière ses cheveux plutôt que de se risquer à affronter quiconque du regard. Et même si elle le faisait, quel en serait l'intérêt ? Elle a toujours tendance à regarder autour d'elle tant elle est gênée, tout autant qu'elle peut paraître amusante à forcer de se tordre les doigts et de se mordiller la lèvre inférieure sur le moment.

    Et pourtant, on ne peut pas vraiment dire d'elle qu'elle est associale malgré sa forte tendance à préférer la solitude. En effet, Mitsu est une fille gentille et douce lorsque l'on prend le temps de l'examiner. Tendre, toujours prévenante, elle agit comme si sa propre personne ne l'intéressait pas, comme si elle ne représentait rien à ses propres yeux. Oui, elle s'occupe plus des autres que d'elle-même, et malgré son intelligence, elle ne peut trouver ça que normal. Si quelqu'un vient la chercher lorsqu'elle est occupée, elle abandonnera son occupation. Si quelqu'un lui demande de sauter la première, au cas où, elle le fera. Pour elle, c'est ainsi que le monde doit tourner : Faire passer les autres avant elle est devenu pire qu'un réflexe, c'est presque même une habitude qui n'en a même pas l'air.

    Peureuse et pleureuse à souhait, elle a tendance à s'évanouir extrèmement vite, surtout lorsque la vue du sang s'impose à elle. Mais contrairement à ce que l'on pourrait en penser, elle sait se montrer courageuse; Si quelqu'un est blessé devant elle, elle peut parfaitement se contenir dans le seul but de la soigner. Et ne vous faites pas d'idée, que ce soit une simple petite écorchure jusqu'à un os qui sort de la peau, elle réagira de la même façon; Comme si c'était catastrophique. En effet, Mitsu à tendance à toujours tout exagérer et à se faire des films pas possible pour peu qu'il y ait quelque chose qui tourne mal. Ceci explique peut-être d'ailleurs le fait qu'elle ait toujours l'air ailleurs, préférant regarder par la fenêtre que de regarder sa feuille.

    Toutefois, la jeune fille s'avère délicate au possible derrière toutes ces apparences, que ce soit physiquement comme mentalement. En effet, celle-ci souffre actuellement d'une anémie assez grâve, tout autant qu'elle est en vérité atteinte du cancer, la laissant souvent épuisée et incapable de bouger plus qu'elle ne le devrait. De là, en vérité, elle tombe souvent malade la première, que ce soit d'un simple rhume à une infection des reins, tout y passe, faisant d'elle une enfant difficile, et surtout dure à garder en vie. D'autant qu'une autre chose, quasiment inconnue de tous à cause de sa manie de toujours tout taire, l'empèche de pouvoir se montrer sous un beau jour : La jeune fille est étrangement aveugle d'un seul oeil, le droit pour être exacte.

    Mais ne vous y trompez pas, cela ne changera en rien le fait qu'elle ne puisse s'empécher de vouloir être auprès des gens qui souffrent et d'arranger leurs souffrances. D'autant que, derrière le fait qu'il soit rare de voir apparaître un sourire sur son visage, ceux-ci se révèlent pourtant d'une beauté troublante, laissant échapper autant de générosité qu'une caresse imperceptible et rafraichissante que tout le monde devrait au moins ressentir une fois dans sa vie.

    Qui pourrait comprendre la souffrance mieux que quelqu'un l'ayant vécue ?


  • Physique: Mitsu attire les regards, mais ce n'est certainement pas à cause de sa beauté. Ce n'est pas non plus à cause de sa taille, et encore moins à cause d'une déformation quelconque.
    Elle est simplement comme son nom : rayonnante, comme un rêve qu'on ne peut atteindre. C'est une fille jolie, certe, mais on l'aime avant tout pour ce qu'elle a à l'intérieur d'elle-même, comme lorsque l'on cherche à atteindre le trésor sous l'arc-en-ciel.

    C'est son visage, d'un ovale rehaussé par des joues n'ayant pas perdu les rondeurs caractéristiques de l'enfance, qui prédomine dans son apparence. Possédant des traits fins et plus purs qu'ils ne sont racés, sa peau semble être naturellement pâle. Cette pâleur, d'ailleurs, se laisse aller jusqu'à ses lèvres, jamais maquillées, légèrement larges et sans aucun doute charnues dont la légère ouverture semble laisser entendre qu'elle n'est pas la dernière lorsqu'il faut sourire. Mais le plus étonnant réside bel et bien dans la profondeur chocolatée de ses yeux. Pétillants et malicieux, toujours habités par une flamme ondulant de la nostalgie à la curiosité enfantine, il semblerait qu'ils soient un véritable livre ouvert pour quiconque les regarde. Et pourtant, ils ne sont pas bordés de cils démesurément longs, ni même fournis, à peine recourbés en vérité. Mais en vérité, il n'y a nul besoin de cela pour donner du mystère à ces yeux qui semblent sourire d'eux même. A vrai dire, c'est le genre de regard qui semble fait pour caresser et rassurer, pour charmer d'une timidité discrète, le genre de regard qui ferait cesser les larmes de n'importe qui. En effet, il semblerait que le mal n'y ait jamais eut sa place, bien au contraire de la gentillesse naturelle de la jeune fille. Il faut d'ailleurs préciser un détail étonnant dans ces derniers; bien qu'aussi sombres à l'état normal, il n'est pas rare de pouvoir discerner de très discrètes paillettes dorées causées par le soleil voir, qui sait ? Par son sourire étrangement charmant bien que rare.

    Mais tant qu'à y rajouter, une frange d'un noir corbeau parcourue de mèches d'un brun foncé retombe de façon indisciplinée jusqu'à ses cils en plusieurs mèches souvent séparées par le fait que Mitsu s'en occupe peu. Du reste pourtant, elle a réussi à leur faire atteindre la longueur généreuse que son père lui a toujours réclamé, soit jusqu'au bas de son dos. Bien que lisses et soyeux, il est pourtant rare de les voir réellement coiffés, si ce n'est un léger coup de brosse le matin, et tout aussi rare de les trouver attacher. Mais peut-être que ces mèches folles et sauvages donnent une autre profondeur au charisme lumineux qu'elle possède déjà, mêlant ainsi dans son apparence de fillette la fragilité et la force qui la caractérisent si bien.

    Au niveau du corps de la jeune fille, par contre, cela s'avère être une autre histoire. En effet, Mitsu n'est pas le genre de personne à porter des vêtements moulants, bien au contraire, et encore moins à montrer certaines parties de sa peau. Pleine de pudeur, vous aurez plus de chance à voir s'esquisser la courbe alléchante d'un sein sous son pull que d'en voir réellement les contours, et vous ne verrez certainement pas plus que des hanches larges et bien dessinées sous ses jeans. Avec un peu de chance, vous pourrez à la limite admirer la finesse d'un bras blanc, une main délicate aux longs doigts fragiles tout autant qu'ils sont habiles, et peut-être même irez-vous jusqu'à vous imaginer ce que les caresses légères d'une telle douceur pourraient vous faire sans jamais pouvoir le vérifier.


  • Style Vestimentaire: Quant à ses vêtements, on peut dire qu'elle s'avère porter des vêtements à la fois simples et classe avec une petite touche originale qui lui va si bien. Elle aime les choses sombres, préfère se vétir de bleu nuit, de vert kaki, de noir et de bordeau, sans pour autant négliger le gris, le blanc et le beige. On pourrait toutefois dire que les choses mignonnes l'attirent, et qu'elle n'hésitera probablement jamais à porter des t-shirts aux dessins de nounours plutôt que de porter des robes. Tout plutôt que de dévoiler ses jambes, elle a tendance à préférer porter des pantalons, bien que certains ait déjà eut la surprise de la voir porter des jupes courtes et plissées, sans pour autant paraître vulgaire. En vérité, si on y fait attention, Mitsu peut mettre ce qu'elle veut : son air d'enfant délicate supportera tout sans jamais paraître étrange ou trop osé.

  • Famille: En fin de compte, pourrait-on réellement dire que Mitsu possède encore une famille ? Elevée dans une famille adoptive, son véritable père étant partit à cause d'elle, sa vraie mère étant morte à l'accouchement, elle n'a pourtant pas eut plus de chance dans cette seconde. Son père adoptif est mort lorsqu'elle n'avait que trois ans, sa mère perdit la tête à partir de ce jour là. Suite à des évènements douloureux, lorsque l'état prit connaissance de son cas, elle fut placée dans un centre pour jeune, et sa mère vint la voir à ses onze ans, totalement remise. Tout ça pour la rejetter une nouvelle fois. En somme, elle ne possède plus de père ni de mère, n'ayant comme famille que le centre l'ayant acceuillie et aidée.
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MessageSujet: Re: Hayashi Mitsu   Hayashi Mitsu EmptyJeu 22 Mar - 16:47

  • Histoire :

« Pourquoi Dieu met-il donc le meilleur de la vie tout au commencement ? » Victor Hugo.

Ils n’avaient pas d’égaux, ces cris qui raisonnaient en ce doux matin d’été dans la maternité des Rossignols. Aussi pâle que les draps qui la recouvraient à présent, une jeune femme semblait dormir paisiblement tout à côté d’un petit lit dans lequel pleurait le nouveau né. Ses petits poings crispés vers le plafond, ses yeux du bleu saisissant des tout jeunes enfants scintillants de milles larmes, elle semblait en proie à une immense colère doublée d’un chagrin qui ne disparaîtrait jamais. Alertée par ce bruit qui ne voulait cesser et qui, au contraire, s’intensifiait, une infirmière accourut dans la chambre aux tons joyeux de bleu et de jaune. Elle se pencha avec un doux sourire vers le bébé qui porta ses yeux sur elle. Mais cela ne calma en rien la petite fille qui se mit à crier de plus belle.

- Chut… Chut, calme-toi… Tout va bien…

Si elle avait su parler à ce moment, nul doute que la petite créature frêle aurait hurlé à qui voulait l’entendre que non, ça n’allait pas bien, et que tout était finit même. Et personne ne savait encore que de terribles évènements auraient lieu dans pas moins de deux ans. Pourtant, on aurait crut que l’enfant innocent que l’infirmière venait de prendre dans ses bras en savait déjà long sur son avenir. Impossible, bien sûr. Mais pourquoi cela aurait-il été improbable ? Un petit poing se serra sur un doigt et de lourdes paupières tombèrent sur le beau regard. L’enfant s’était endormie pour plonger dans d’autres cauchemars que la vie, malgré son commencement, ne lui épargnait déjà pas. Des cauchemars sur un futur sombre, trop sombre à son goût et dont elle ne se souviendrait jamais.

Un mois plus tard, tout au plus, les parents sortirent de la chambre avec des sourires rayonnants. Dans son couffin porté par son père, la petite gazouillait joyeusement. Plus jamais elle n’avait fait de crise de larmes sans raison depuis le jour de sa naissance, et tous ne s’en portaient que mieux. Et pourtant, derrière les sourires de tous semblait planer une ombre. Ombre lourde, pesante, qui viendrait un jour écraser les misérables insectes qu’étaient les humains. Ombre qui écraserait probablement le futur d’un bébé qui était pourtant déjà si agréable à regarder et dont l’esprit semblait avoir effacé les moindres détails de ce qu’il avait ressentit durant les premières heures de sa vie. Sa triste vie.

Passant dans les couloirs, parmi les jeunes mères épanouies, les personnes âgées entourées de leur famille, des enfants au corps bandé mais pourtant plein de vitalité, rien ne semblait pourtant pouvoir éteindre ce magnifique feu qui illuminait leur cœur de la toute nouvelle famille qui avançait. Mais parfois, mieux vaut éviter de posséder des rêves trop utopiques d’un monde qui était déjà sur le déclin. Stoppant leur route d’un coup soudain, leur regard se porta sur le fond du couloir. Ils devaient prendre l’ascenseur, à côté d’eux, mais leur cœur semblait avoir raté un battement alors même qu’ils regardaient les doubles portes de fer s’ouvrir.

Laissant place à un brancard noir sur lequel reposait une silhouette cachée mais dont la longue chevelure semblait vouloir échapper à sa disparition prochaine parmi les flammes. Des cheveux sombres, d’un brun presque noir que tout deux connaissaient. Avaient-ils le droit de partir en la laissant là alors qu’elle lui avait fait un cadeau des plus merveilleux ? Malheureusement, ils n’avaient pas le choix. Leurs yeux se reportèrent sur l’enfant fragile qui riait en ouvrant de grands yeux innocents sur eux. Des yeux qui viraient doucement du bleu à une couleur plus sombre. Quel plaisir ils auraient à s’occuper de leur fille !

Avec cette pensée réconfortante s’envolèrent leurs premiers doutes ainsi que l’image du corps voilé d’un noir annonciateur de douleur. Et probablement, aussi, d’un peu de mort.

C’est ainsi que, grandissant dans l’insouciance de l’enfance, Mitsu fit partie de la plus belle famille qui soit à ses yeux. Un père et une mère aimants, toujours prêt à faire des sacrifices pour leur unique enfant. Des grands parents merveilleux, toujours souriants lorsqu’ils tendaient robes et jouets à la petite. Des cousins, des cousines à ne plus savoir avec lesquels jouer. Un vrai plaisir, ce que chaque enfant rêvaient d’avoir. Un an passa, et puis deux sans qu’aucun souci ne vienne envahir le cœur de personne. Les yeux de la petite devinrent aussi sombres que son nom était clair, ses cheveux poussèrent dans des teintes qui ne manquaient jamais une occasion d’étonner tout le monde et ses airs mutins semblaient être là pour offrir le bonheur à quiconque les regardaient.

Mais chaque chose possède inévitablement une chute et une fin.


« Par le mal qu’ils ont fait, les hommes sont vaincus » Victor Hugo.

- A promis !

Un sourire contrit éclaira le visage calme de Rei alors qu’il serrait Mitsu dans ses bras. Bien sûr, il lui avait promis de l’emmener avec lui à Camberra, en Australie, visiter ce fameux centre qui accueillait une découverte importante de Mr. Kortis. Mais pour être franc, qu’aurait fait une enfant à cet endroit ? Ainsi, secouant la tête, il reposa la petite au sol alors que sa mère s’avançait déjà pour lui prendre la main afin qu’elle n’aie pas l’idée stupide de suivre son père. Il s’agenouilla pour se mettre à sa hauteur et passa sa main dans ses cheveux, la faisant rire malgré son petit visage boudeur.

- J’ai promis que je t’y emmènerai… Mais je n’ai pas dis que ce serait aujourd’hui.

Et c’était fait, un nouveau gémissement plaintif traversa avec mauvaise humeur les lèvres de la gamine alors qu’elle croisait les bras. A cet âge, elle détestait qu’on la contredise. Ou qu’on ne fasse pas ce qu’elle voulait, ce qui revenait au même. Se dégageant de la main de son père, elle se mit à taper du pied en plein milieu de l’aéroport, ses yeux le foudroyant. Dieu, si ils avaient été des révolvers, il est certain qu’il serait déjà mort et re-mort ! Cette pensée le fit éclater de rire alors qu’il se relevait pour faire face à sa femme.

- Prend soin de toi…
- Allons… ! Je ne pars que pour trois jour voir une exposition, je ne risque pas de mourir aussi facilement…

Malgré sa peur peu raisonnable, Aoi s’essaya à sourire à son mari. Bien sûr, elle rencontra peu de succès à cette tentative, mais cela sembla suffire aux yeux de ce dernier alors qu’il l’enlaçait. Ses lèvres se posèrent sur les siennes, presque aussi tendres que la toute première fois. Rares étaient les gens s’aimant depuis aussi longtemps, mais leur cas semblait différent. Que de gâchis de la part des Dames Destinée et Fatalité ! Lorsqu’il disparut par la porte menant à la place d’embarquement, personne n’aurait put se douter de ce qu’il adviendrait de lui alors.

Quelques jours plus tard, la sonnerie du téléphone sonna. Sursautant, angoissée que son tendre ne rentre pas, Aoi manqua de l’arracher de son combiné.

- A… Al… Allo ?

Avalant difficilement sa salive après ces mots tremblotants, elle sembla se calmer pour un instant bref en posant son regard sur Mitsu qui jouait tranquillement sur le tapis du salon. Elle ne semblait soucieuse de rien, confiante de voir son père rentrer. Ou peut-être n’était-elle pas encore en âge de comprendre que son père était absent depuis trop longtemps ? Cette deuxième version semblait d’autant plus probable qu’elle était toujours insouciante à ne jamais penser en terme de futur ou de passé, mais plutôt en terme de jouer et de manger.

- Madame Hayashi ?
- Oui… Oui, c’est moi… Qui est à l’appareil ?
- Mr. Dalon, service de référencement de la morgue de Sidney, Madame.

Son sang ne fit qu’un tour et avant même que l’homme continue à parler, les larmes commencèrent à inonder ses joues. Elle fixait toujours sa fille, mais la vue de celle-ci ne lui offrait plus une once de réconfort. La voix à l’autre bout du fil reprit sa litanie de mots, lente et froide, tellement professionnelle pour annoncer ce genre de chose que cela en devenait cruel. Mais déjà, elle ne l’entendait plus. Mais alors là, plus du tout, se laissant envahir par des images plus sombres les une que les autres, le chagrin prenant le pas sur la raison à une vitesse qui semblait effrayante.

- Mrs. Hayashi, je suis navré de devoir vous annoncer la mort de votre mari, Mr. Hayashi. Les circonstances sont regrettables, il semblerait que soit en cause un attentat suicide vu le nombre de corps retrouvés sur place. Hum. Désirez-vous que le corps soit rapatrié dans votre pays ?
- N… Non… Me… Merci… Mr. Da… Dalon…
- Je vous en prie Mrs., ce n’est que mon devoir.

En effet, ce n’était ‘que’ ça. Il ne se préoccupait absolument pas de la douleur et des doutes de la femme tremblante qu’il avait au téléphone. De plus, il avait beaucoup d’autres personnes à appeler. Rajoutons à cela qu’il avait dut inventer cette histoire d’attentat suicide, les raisons du massacre – des corps mutilés de partout – restant inconnue de la police même. Cette dernière avait même été jusqu’à appeler en renfort l’armée tant elle pataugeait dans ses recherches.

- Bien. Je vous souhaite donc la bonne soirée, Mrs. Et encore toutes mes condoléances pour votre mari.

Elle entendit pendant de longues minutes qui s’avérèrent bientôt être des heures le ‘bip’ lancinant à l’autre bout du combiné après que l’homme ait raccroché. Elle resta longtemps ainsi, le cornet collé contre son oreille bouillante, ses yeux lui semblant en feu et son cœur en sang. Puis une petite main vint tirer sur sa robe, comme pour la rappeler à l’ordre. Baissant les yeux sur le visage de sa fille, Ô combien semblable à celui de son père, elle éclata pour de bon en sanglot. Lâchant le téléphone, elle se jeta sur sa fille et la serra contre elle, pleurant tout son soul, perdant l’esprit et troublant la joie de l’enfant, lui faisant perdre jusqu’à son sourire.

Les jours se succédèrent, les mois suivirent, ainsi que les années. Durant ce laps de temps qui pouvait paraître infini pour un enfant, Aoi oublia tout. Elle ne faisait plus à manger, elle ne cajolait plus son enfant et, à vrai dire, elle ne quittait même plus son lit. C’est ainsi que très tôt, soit à seulement trois ans, Mitsu se retrouva plus souvent dehors que chez elle, pleurant et criant sa faim et sa douleur. Et pourtant, elle ne comprenait pas. Pourrait-on dire qu’elle était guidée par son estomac à ce moment là ? Bien sûr que oui. Et c’était tout naturel.

Selon la gentillesse, le temps, les moyens des gens, la fillette si attendrissante mangeait parfois aussi bien qu’une reine et le lendemain semblait mourir de faim. Ce n’était pas vraiment le genre de vie dont elle aurait eut besoin pour se développer et c’est pourquoi son corps ne grandit pas beaucoup durant cette période. Et probablement à cause de cette dernière, il ne grandit pas beaucoup non plus au cours des années suivantes.

Un jour, arrivant au milieu de la misère qu’était devenue la vie de cette ancienne famille, un jeune homme arriva chez elles. Selon lui, il avait été alerté par quelques personnes ayant prit soin au possible de Mitsu. En tout cas, véritable raison ou non, c’est lui qui s’occupa d’elles à partir de ce jour, venant tout ceux qui suivirent, offrant tout ce qu’il pouvait. Bien entendu, il ne pouvait remplacer l’homme mort de la famille, mais il aida pendant un certain temps, soit approximativement deux ans, laissant l’enfant atteindre ses cinq ans. Sans que la mère n’ait d’autres réactions que des sanglots répétitifs et des gémissements affreux qui empêchaient la petite de dormir la nuit.


« Mûrir, mourir; c'est presque le même mot » Victor Hugo.

Mieux vaut se méfier des amis que des ennemis, puisque le danger réside dans le fait que les amis nous connaissent. Mitsu apprit ce proverbe, en quelque sorte, lors d’une sombre nuit du mois de décembre. Cette fois-ci, le jeune homme avait décidé de rester durant la nuit après que la petite se soit plainte une fois de plus des bruits que sa mère produisait. Ce soir-là, il coucha l’enfant dans son lit, laissant la porte entrouverte pour laisser pénétrer la lumière du couloir, lui souhaitant de faire de beaux rêves.

Rien d’anormal. Le bruit de ses pas c’était tût dans ce dernier, tout était silencieux dans la maison. Sa mère gémit dans la chambre d’à côté durant une heure, puis elle aussi tomba dans le silence. S’était-elle endormie enfin, après tant de temps à devoir l’entendre ressasser en murmures inquiétants ses souvenirs tristes ? Avec un sourire, la fillette ferma les yeux. Avant de les rouvrir, presque exaspérée, alors que les gémissements reprenaient de plus belle. Si elle avait été un tant soit peu courageuse, elle se serait précipitée jusque dans la chambre pour sermonner sa mère. Mais ce n’était pas son caractère de l’époque.

Ainsi, remontant les couvertures sur son visage rond, elle resta une heure de plus éveillée. Puis elle n’y tint plus, ayant une envie pressante et impérieuse d’aller aux toilettes. Se levant en silence, elle se dépêcha d’aller jusqu’à la porte et regarda par l’ouverture. Rien, personne à l’horizon. Ce n’était pas qu’elle avait peur de rencontrer des monstres, juste qu’elle ne tenait pas à se faire surprendre à aller aux toilettes au milieu de la nuit. Question de principe. Le silence régnait. Le silence ? Elle ouvrit grand la porte, les yeux écarquillés, regardant directement vers celle de sa mère. Ouverte, et pas de bruit dans la chambre non plus.

Curieuse de nature comme tous à cet âge, Mitsu fit quelques pas sur la pointe des pieds, s’arrêtant de temps à autre pour respirer le plus silencieusement possible. Son cœur battait la chamade et elle restait intriguée, peut-être même effrayée de ne rien percevoir. Il n’y avait qu’une respiration qui trahissait la vie dans la pièce. Respiration rapide et saccadée, pour dire la vérité. Sa mère s’était-elle endormie ? Faisait-elle un cauchemar ? Posant sa main sur le chambranle de la porte, elle se pencha vers l’intérieur pour regarder sa mère dormir.

Utopie, encore une douce utopie qui envahissait le cœur avec un fol espoir. Son cœur s’arrêta de battre une infime seconde, le temps qu’elle analyse la silhouette, l’ombre mouvante dans le lit. Grande, peut-être un peu trop. Levant un instant la tête pour repérer l’interrupteur qui était de nature très bas, suffisamment pour qu’elle l’atteigne en faisant un petit effort, elle hésita un instant. Instant très court car son doigt appuyait déjà sur celui-ci, éclairant soudainement la chambre aux tons chauds.

Retournant son visage étonné vers le lit, et le temps de s’habituer à la lumière vive de la pièce, et son regard se posa sur lui. Il était nu, couché sur sa mère dont la chemise de nuit était relevée. Il devait probablement faire des vas et viens durant la seconde qui avait précédé l’intervention de l’éclairage, mais il était maintenant immobile en train de la fixer, un petit sourire carnassier venant lui donner un air sauvage qui effraya la petite. Reculant d’un pas, elle poussa un cri montant dans les aigus assourdissant. Lorsqu’il se releva, dévoilant toute son anatomie, le cri de la petite s’intensifia alors qu’elle reculait d’autant plus vivement.

Si elle avait put regarder l’endroit où elle mettait les pieds, peut-être ne serait-elle pas tombée. Mais elle était fascinée, dégoûtée, effrayée… Tant de mots pour résumer une situation impossible à définir. Elle ne comprenait pas avec exactitude ce qu’il se passait, mais elle était suffisamment censée que pour ressentir que c’était mauvais. Très mauvais. Alors qu’il s’avançait vers elle, elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Le reste… Evitons de le conter tant ce fut douloureux pour sa jeunesse naissante. Jeunesse détruite.


Dernière édition par le Jeu 22 Mar - 20:32, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Hayashi Mitsu   Hayashi Mitsu EmptyJeu 22 Mar - 16:48

« L'enfer est tout entier dans ce mot: solitude » Victor Hugo.

Le lendemain, il n’y avait plus d’autres traces de la terrible scène que la maison avait put observer autre que le sang sur le planché et le corps enfantin recroquevillé, nu, dans un coin du couloir. De gros sanglots relevaient par moment sa poitrine dans des mouvements saccadés. Ses yeux étaient fermés, mais elle le voyait toujours. Encore et encore, de plus en plus nettement que lorsque c’était arrivée. Quant à lui, il n’était plus là. Bien naturellement.

Avait-il recherché cela depuis le début ? Blessée au plus profond de son être, à moitié folle sur le moment, Mitsu n’était pas capable de se poser la question, et l’aurait encore moins été d’y répondre. Son hurlement déchira l’air, mais resta sans réponse. Et plusieurs jours passèrent, la laissant sale, détruite probablement pour toujours, affamée également. Il est probable qu’elle en avait déjà trop vu.

Ce n’est que trois jours après, alors qu’elle était au bord de l’inconscience, voir même d’un coma profond, que quelqu’un vint frapper à la porte, alerté par le fait de sa non présence dehors en ce jour là. Elle qui aimait tant jouer avec les autres à cette période de l’année, qui n’aurait pas été étonné ? Elle sursauta, se recroquevilla d’autant plus dans le coin. Les coups sur la porte redoublèrent, puis celle-ci s’ouvrit sans la moindre résistance. Encore autre chose qui sembla étrange à la vieille femme alors qu’elle faisait quelques pas sur le tapis de l’entrée, la neige fondant déjà à ses pieds.

C’est alors qu’elle entendit les pleurs désespérés. Aussi vite qu’elle le pouvait compte tenu de sa vieillesse, elle alla jusqu’au fameux couloir d’où sortaient les pleurs. Et ne put retenir un cri en voyant tout autant l’état de l’enfant que les marques mêlées de rouge et de blanc séchées sur le sol, preuve de ce qui était arrivé. Car elle était suffisamment âgée que pour savoir ce que cela signifiait.

- Poussin ! Viens… Viens vite…

Elle ne fut pas étonnée du fait que l’enfant essayait de lui échapper comme elle le pouvait dans son coin alors qu’elle s’approchait, horrifiée de constater tant de dégâts dans les bleus qui parcouraient le corps de la petite. Tendant une main tremblante à la fois pas la consternation et la tristesse, la vieille fit l’effort de s’agenouiller. Comme si cela pouvait ne serais-ce qu’un tant soit peu rassurer la gamine. Mais rien ne peut rassurer dans ce genre de situation, n’est-ce pas ?

Quelques heures et un appel plus tard, des membres du service d’aide à la jeunesse arrivèrent dans la maison et, malgré les cris redoublants et les coups de pieds qu’ils purent prendre, l’emmenèrent avec eux au centre. Dans le même temps, la mère inconsciente de ce qu’elle et sa fille avaient vécus fut transférée dans une maison de repos bien avant l’heure qu’elle s’était imaginée autrefois, durant sa douce jeunesse.

Pour Mitsu, tout fut confus, mélangé, à la fois d’un rêve et d’un cauchemar. Depuis ce jour-là, c’est à peine si elle dormait dans sa chambre du centre. Peut-être une heure par jour, sans plus, lui faisant avoir à la longue des cernes quasiment tous les jours. Et quant à la nourriture, elle ne semblait en avaler que pour survivre, en laissant bien souvent plus que les trois quarts servis à la base. Et encore là, c’était généreux à dire.

Trois années passèrent là sans qu’elle ne prononce un seul mot, sans qu’elle ne sorte de sa chambre. Bien évidemment, aucune famille d’accueil ne voulu d’elle dans cette situation. Et qui aurait put les blâmer, après tout ? Rien ne semblait pouvoir lui rendre de joie. Seule, renfermée sur elle-même, elle n’avait plus rien de l’enfant joyeuse et lumineuse d’autrefois. Et pour dire vrai, elle n’avait plus rien d’une enfant tout simplement.

Mais un jour, la responsable entra dans sa chambre, accompagnée d’une femme dans la fleur de l’âge particulièrement radieuse au regard doux.

- Mrs., la voilà… Désirez-vous rester seule avec elle ?
- Si c’est possible…
- Je vous en prie. Je vous demanderai juste de ne pas être trop brusque et d’éviter de vous énerver même si elle ne vous répond pas. Ce qu’elle a vécut à été très difficile, contrairement à d’autres personnes qui ont vécut cela, et elle en est marquée probablement pour la vie…
- … Je sais. Merci.

Un regard haineux offert à cette dame et la responsable ressortit aussitôt avec un petit hochement de tête, laissant la petite fille et la femme ensemble. Presque aussitôt, cette dernière s’approcha de Mitsu pour la prendre dans ses bras, versant des larmes silencieuses et discrètes contre l’épaule de l’enfant. Enfant qui réagit comme on aurait put le prévoir, hurlant en repoussant la femme le plus loin qu’elle le pouvait compte tenu de sa force minime. La femme resta un moment à la regarder, bouche bée, cherchant à comprendre ce qu’il se passait exactement. En effet, contrairement à d’autres, elle n’avait pas cicatrisé…

- Mitsu… Ma Mitsu… Ma chérie ! C’est… C’est moi, ta… Mère…

La gamine releva un regard dégoûté sur cette dernière, colérique à souhait. D’un coup, la blessure qu’elle avait reçut semblait être remontée à la surface à une rapidité extrême alors qu’elle se relevait, comme pour paraître plus effrayante. Certains auraient put se demander pourquoi mais, à présent, elle haïssait sa mère comme personne. C’était de sa faute et jamais elle ne pourrait lui pardonner… Mieux valait être seule que mal accompagnée comme on disait toujours.

- Sors d’ici ! Laisse-moi tranquille ! Je ne veux plus jamais te voir, je te haïs !

Bien que dit d’une voix fluette et cassée depuis le temps qu’elle n’avait plus servit, Aoi fut blessée jusqu’au fin fond de son âme par les paroles sentencieuses qui venaient de tomber sur elle. Comme si toute la faute lui était incombée. Amère, elle se rappela pourtant que c’était Rei qui l’avait abandonnée, et non le contraire. La faute n’était que de lui ! Et pourtant, leur fille l’accusait, elle… Elle qui avait toujours été là pour elle !

- Bâtarde ! Tu n’es qu’une bâtarde ingrate, alors qu’on a décidé de te prendre sous notre aile et de te protéger lorsque ta mère est morte ! BÂTARDE !

Revoyant l’image d’un brancard dont la forme humaine couchée dessus était recouverte, ne laissant s’échapper qu’une chevelure de corbeau, Aoi ne put empêcher sa voix de monter de ton au fur et à mesure qu’elle battait sa fille bien plus sûrement que ne l’auraient fait ses poings.

- Elle t’a abandonnée et JE t’ai recueillie, et c’est ainsi que tu me remercies ?! Sale bâtarde dont personne ne voulait, même ton vrai père n’est jamais venu lorsque la mort de ta mère a été annoncée ! Tu oses dire que c’est de ma faute à présent ?! TOI DONT PERSONNE NE VOULAIS ! Si tu n’étais pas née, ta mère serait encore vivante ! Et ton père serait peut-être avec ! Et mon Rei et moi aurions vécut notre vie ensemble, sans toi dans nos pattes !

Serrant les poings, elle se retourna subitement, en rage et en larmes de lâcher enfin ce qu’elle avait ressassé depuis tant d’années, couchée dans son lit sale. Sans cette enfant, quatre personnes auraient put être heureuses. Tout était de sa faute. Sa faute, sa faute, encore sa faute ! Lorsqu’elle referma la porte avec fracas sans regarder une seule fois derrière elle, elle ne pensa même plus au bonheur qu’ils avaient eut tout les trois. Et elle ne sût jamais comme ses mots avaient détruits la dernière source de vie qui sommeillait dans le cœur de l’enfant, la laissant prostrée et en pleurs comme autrefois.


« Abîmes, abîmes, abîmes. C'est là le monde » Victor Hugo.

Des mots ne peuvent pourtant pas expliquer dans ces moments là. Il est impossible de comprendre sans le vivre, et Mitsu n'était pas le genre de fille à espérer que d'autres le vivent. Au contraire, elle voulait éviter à tout prix que quelqu'un finisse comme elle, détruite au fond d'elle-même. Mais comment le dire, comment même le penser ? Comment faire pour ne pas se laisser couler ?

En fin de compte, Mitsu se retrouvait sans famille, elle qui avait pourtant eut la chance de vivre la douceur durant ses premières années. Mais à onze ans, pouvait-elle abandonner ? Avait-elle seulement le choix ? Le centre était là pour l'aider, lui aussi. Et c'est ainsi que commença ses années d'études, reculée des gens, effrayée à leur contact, mais s'accrochant plus que de raison à cette envie de réussir qui vous fait avancer. Grâce aux membres du centre, elle réussit à atteindre son but. Grâce à leur intervention auprès de l'état. Grâce à tout cela, elle put enfin entrer à l'université dans le seul but de devenir psychologue. Dans le but d'aider.
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Scénar' déglingué!
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MessageSujet: Re: Hayashi Mitsu   Hayashi Mitsu EmptyJeu 22 Mar - 21:09

J'adore ta fiche! Excellent, bravo!
Validé sans aucune hésitation. cheers
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